Le village Saramaka...

 

Ce "village"- quartier est né au moment où le CSG fut construit. Des logements provisoires pour ouvriers furent installés sur le bord du fleuve, non loin de son embouchure. Peu à peu, ces baraquements se sont agrandis pour accueillir les familles, nombreuses, proches ou éloignées. Architecture rudimentaire des bidonvilles: bois, tôles... Pas d'eau courante, pas d'électricité, pas de toilettes... La vie y était difficile,  et un incendie pouvait avoir des conséquences dramatiques. On ne pourrait donc que se réjouir que ces baraquements disparaissent pour laisser place à des habitations décentes. Toutefois, apparemment, la plupart des habitants du village n'ont pas été relogés. Les terrains libérés ont été vendus, mais pas à ceux qui occupaient les lieux, faute de moyens... Sentiments mitigés, donc...

C'était un lieu où régnait la débrouille, pas toujours licite, d'ailleurs... Mais c'était aussi un lieu de vie- peut-être le plus vivant de la ville, d'ailleurs. Il n'était pas sans évoquer l'Afrique, avec tout ce que ce continent a de magique, d'attirant, et de repoussant. Lointaine Afrique, lointains Africains, dont les ancêtres sont communs aux noirs-marrons, habitants du Village, ces anciens esclaves qui se sont libérés en quittant les plantations, faisant ce marronnage d'où ils tirent leur nom. Les Bushinengués, les hommes du buisson, sont un autre nom qui leur est donné.

Voici donc quelques photographies du dernier pan du Village, pas encore rasé...

 

 

 

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