Paramaribo et Powaka

Alors, j'ai fait comme d'habitude, quand on a un souci de logement... Je prends la carte, je choisis le point le plus éloigné qui me semble présenter de l'intérêt, c'était la Savane des juifs, Jodensavanna dans le texte, de l'autre côté du fleuve Surinam...

Bien sûr, le temps de puiser les réserves en eaux dans le puits (d'une station service...), et de mobiliser les troupes, il se faisait tard... La nuit avançait (pour ne pas dire qu'elle était complètement tombée) et nous étions toujours sur la piste, du mauvais côté de la rive... Soudain, nous avons vu de la lumière, et tels des papillons, nous nous sommes approchés... Bon, je vous rassure, ce n'était pas tout à fait une chandelle, nous ne nous sommes donc pas brûlés les ailes, c'était tout simplement un commerce chinois, ouvert assez tardivement dans cette région isolée, bien protégé derrière ses grilles (car les chinois sont grillagés de l'intérieur, là bas...). Si le Chinois ne parlait pas anglais, Terry Sabayo, un jeune amérindien de l'ethnie Arawak, qui faisait quelques courses, nous a proposé de nous héberger chez lui..."Euh, nous sommes neuf, cela fait beaucoup..." lui fis-je remarquer..."Alors, m'expliqua-t-il, je dois vous emmener chez le capitaine"- le chef coutumier, en bref...

Bref, ce fut Erin qui nous accueillit finalement ce soir-là, dans son jardin fraîchement ratissé et impeccablement entretenu (nous craignions même de salir...). "Dankidabo" à Erin et Terry des moments que nous avons passés avec eux ce soir là, et pour notre première leçon de Lokono (Arawak en amérindien)